Gigot d’agneau à la franc-comtoise

Sauce moutarde et vin du Jura

Ingrédients (pour 6 personnes) :

  • 1 gigot d’agneau de 1,8 à 2 kg
  • 4 gousses d’ail
  • 2 oignons jaunes
  • 2 c. à soupe de moutarde de Dijon (ou à l’ancienne)
  • 25 cl de vin blanc du Jura (Savagnin ou Chardonnay)
  • 20 cl de crème fraîche épaisse
  • Thym, laurier, sel, poivre
  • Beurre ou huile

Préparation :

  1. Préchauffez le four à 180°C.
  2. Frottez le gigot avec la moutarde, salez, poivrez.
  3. Dans une cocotte, faites-le dorer avec les oignons et les gousses d’ail.
  4. Déglacez avec le vin, ajoutez thym et laurier, couvrez et enfournez 1h45 à 2h.
  5. En fin de cuisson, incorporez la crème et laissez mijoter encore 15 minutes à découvert pour épaissir la sauce.

Un plat généreux, parfait pour un repas de fête, qui révèle toute la finesse de l’agneau associé aux arômes francs-comtois.

🥕 Accompagnement : poêlée de légumes de printemps aux morilles et vin jaune

Ingrédients :

  • 200 g de morilles fraîches ou réhydratées
  • 300 g de carottes nouvelles
  • 300 g de petits navets
  • 150 g de petits pois écossés
  • 1 botte d’asperges vertes
  • 10 cl de vin jaune
  • 20 cl de crème fraîche
  • 1 échalote, beurre, sel, poivre, persil

Préparation :

  1. Faites revenir l’échalote avec les morilles, ajoutez le vin jaune et la crème. Laissez mijoter.
  2. Blanchissez les légumes séparément puis ajoutez-les à la sauce aux morilles.
  3. Parsemez de persil haché, servez chaud.

Ce plat met en lumière la richesse du printemps et l’élégance des produits régionaux.

Une tradition millénaire

Si la consommation d’agneau augmente significativement autour des fêtes de Pâques, ce n’est pas un hasard. Cette habitude, bien ancrée dans de nombreuses familles, puise ses origines dans les traditions religieuses juive et chrétienne.

  • Chez les juifs, Pessa’h (la Pâque juive) célèbre la libération du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte. Le sang d’un agneau sacrifié avait alors servi à protéger les maisons hébraïques, selon la tradition. Cet agneau, consommé à la hâte avec du pain sans levain et des herbes amères, est resté un symbole fort de cette fête.
  • Chez les chrétiens, l’agneau représente le Christ, l’« agneau de Dieu » qui s’est sacrifié pour racheter les péchés du monde. Manger de l’agneau à Pâques devient un acte symbolique, qui rappelle le sacrifice et la résurrection.

Une saisonnalité naturelle

Au-delà des traditions religieuses, la période pascale correspond aussi à un moment clé du calendrier agricole. L’agneau est généralement né en hiver. À Pâques, il atteint un âge optimal pour être dégusté : tendre, goûteux, et bien développé.

Cette saisonnalité est respectée dans les élevages locaux, notamment ceux engagés dans des démarches de qualité et de respect du bien-être animal. Elle permet aussi aux consommateurs de profiter d’une viande plus naturelle, issue de cycles de production respectueux des animaux et de l’environnement.

Des élevages engagés pour une viande de qualité

Dans notre région de Bourgogne Franche-Comté, de nombreux éleveurs perpétuent cette tradition avec passion. Ce savoir-faire local garantit une viande tendre, savoureuse, et surtout, élevée dans des conditions optimales. Le choix d’un agneau de terroir, c’est aussi soutenir une agriculture durable, respectueuse des animaux et des hommes.

À table : un menu pascal aux accents franc-comtois

Gigot rôti, carré d’agneau en croûte d’herbes, navarin printanier, côtelettes grillées… L’agneau se prête à toutes les envies culinaires ! Facile à cuisiner, il s’accompagne merveilleusement de légumes de saison. Et pour allier tradition et terroir, voici un plat typique revisité façon Franche-Comté.

Une tradition à savourer… aujourd’hui et demain

À la croisée de l’histoire, de l’agriculture et de la gastronomie, l’agneau pascal reste un symbole fort, porteur de sens et de plaisir. Choisir un agneau local, c’est soutenir les éleveurs de notre territoire, préserver nos savoir-faire, et célébrer des moments de convivialité autour d’une belle table.